J-8 avant le trail des forts. L’heure est à la récupération. Le moment idéal pour s’intéresser de plus près aux sites qui se proposeront à nous dimanche. Bonne lecture !
l’instar de Montbéliard ou de Belfort, Besançon se caractérise par un patrimoine issu de la ligne de fortifications de l'est, dont l’objectif était de défendre la franche comte contre les invasions venues d’outre-rhin. La plupart ont été construites après la guerre franco-prussienne de 1870, même si certaines sont plus anciennes. Le patrimoine militaire de Besançon est un des plus riches, la ville étant protégée par plus d’une dizaine de forts et de tours. L'édifice le plus représentatif est sans nul doute la citadelle de Besançon, une des plus belles de France.
Les détails du parcours :
A _ LE FORT DE BREGILLE
Le fort de Bregille, de son nom officiel fort morand, est une fortification militaire située à 446 mètres d'altitude au sommet de la colline de Bregille. Construit de 1820 à 1832, ce fort occupe un site stratégique du quartier de Bregille surplombant et protégeant la vieille ville de Besançon auparavant vulnérable. Il remplace un ouvrage militaire basique établi à la fin du XVIIIe siècle, et jugé obsolète notamment à cause de sa prise par l'ennemi en 1814.
B _ LE FORT DE BEAUREGARD
Le fort de Beauregard appartient à un ensemble de fortifications bâti à partir de 1874 pour protéger les frontières françaises. Il est un des éléments d'une ceinture de fortifications devant assurer la protection de la place de Dijon. Le fort fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 17 mars 2006.
C _ LE FORT DE CHAUDANNE
Le fort Chaudanne (dont le nom officiel est fort Baudrand) fut construit au XIXe siècle sur la colline du même nom, à l'emplacement d'une ancienne lunette. Ce site surplombant la ville offre un beau point de vue sur Besançon et sa citadelle. Le bâtiment principal du fort est orné de trois cadrans solaires datant de 1844, malheureusement très abîmés. Le fort Chaudanne est occupé depuis 1995 par le théâtre alcyon, qui organise des spectacles, des ateliers et des stages de théâtre, de danse et de musique.
D _ LE FORT DE ROSEMONT
Il s'agit d'une batterie de six pièces, répartie sur deux bâtiments construits à la hâte durant la guerre franco-allemande de 1870 afin de soutenir les forts de Planoise et de Chaudanne. Mais cette guerre ne toucha pas la ville, et de ce fait les bâtiments ne furent jamais utilisés à des fins militaires puisqu’ils ne serviront pas non plus lors de la Première ou la Seconde guerre mondiale. Comme de nombreux autres ouvrages de ce type, la batterie fut abandonnée, subissant les outrages du temps. Il s'agit d'une des plus petites structures fortifiées de la ville avec les lunettes de trois-châtels et de tousey.
E _ LE FORT DE PLANOISE
Le fort de Planoise, de son nom officiel fort Moncey, est un ensemble de fortifications militaires dont l'ouvrage le plus important est le fort principal situé au centre d'un véritable môle, regroupant plusieurs abris, des chemins de traverses ainsi que quatre grandes batteries annexes utilisées pour le stockage de poudre, le casernement et l'usage de mortiers. L'ensemble fortifié fut bâti entre 1877et 1892 dans le but de protéger le pont d'Avanne-Aveney interdisant les routes de Dijon et de Lyon, plusieurs voies ferrées capitales ainsi que pour soutenir de nombreuses batteries de la ville. De nos jours l'ensemble de la colline et les abords du fort sont un lieu privilégié par les bisontins et les planoisiens en quête de nature. Le site offre également un panorama impressionnant.
F _ LE BELVÉDERE DU ROCHER DE VALMY
Lieu du souvenir de la deuxième guerre mondiale. Il est implanté sur un éperon rocheux (altitude 406 m) dominant la vallée du Doubs (altitude 230 m), au milieu des forêts communales d’Aveney et de Larnod. Il commémore l’exécution à la citadelle de Besançon, le 26 septembre 1943, des résistants des groupes Guy Mocquet et Marius Vallet.
G _ LA ROCHE TROUEE
Grande arche de gélifraction appelée aussi grotte martel située au bord de la falaise. Magnifique vue sur le barrage d’Avanne en contrebas.
H _ LE CHATEAU D’ARGUEL
Sur une crête rocheuse, une imposante forteresse fut édifiée au Xe siècle. Aujourd'hui il n'en reste plus grand chose. En 1827, ne subsistait encore qu'un caveau voûté, des vestiges de murailles et des traces de fossés de l'enceinte. Tout ceci a depuis disparu. Il demeure toutefois quelques ruines rectangulaires.
I _ LES CASCADES DU BOUT DU MONDE A BEURE
Les cascades de la « Pisseure » et du « Bout du monde » sont situées dans une reculée inachevée par suite de la présence d'une lame de calcaire très résistant, en position redressée. Par conséquent ce ne sont pas des résurgences qui sourdent en pied de falaise comme dans la plupart des reculées, mais des cascades en queue de cheval qui dévale un à pic de 70 mètres de hauteur.
J _ LA VOIE ROMAINE
Voie romaine constituant le chemin communal dit du Sert à Beure. Cette voie est classée monument historique.
K _ LE FORT DE L’OUEST DE BUIS
La chapelle des Buis est un hameau situé à cheval sur trois communes. La partie bisontine est administrativement rattachée au quartier de La Boucle. Etabli sur une crête au-dessus de la colline Saint-étienne, le secteur a été une voie de passage fréquentée, un site militaire stratégique. Il est devenu un haut-lieu spirituel, et un espace environnemental exceptionnel. La chapelle des Buis, malgré son isolement et sa démographie réduite, jouit d'un riche patrimoine environnemental et architectural, avec son épaisse forêt, ses lieux de culte et ses innombrables statues.
L _ LE MEMORIAL DE LA LIBERATION A CHAPELLE DES BUIS
Le 16 juin 1940, au moment de l'invasion de Besançon par l'armée allemande, l'archevêque de Besançon Mgr Dubourg fit le vœu de faire élever un monument sur ce haut lieu, si la ville était épargnée. A la libération la construction fut lancée et le monument inauguré en septembre 1949. Il comporte une crypte comportant gravés dans le marbre les noms de 55 000 victimes de la Seconde guerre mondiale originaires des départements du Doubs, de la Haute-Saône et du territoire de Belfort.
M _ LE FORT DE TROIS CHATELS ET DE TOUSEY
Les lunettes de trois-châtels et de Tousey (officiellement lunette de Rostaing et d'Arçon), parfois désignées sous le terme de fort, sont des ouvrages construites à la fin du XVIIIe siècle afin d'appuyer le front de la citadelle de vauban, et de la protéger contre les attaques de revers sur le front arrière. La position qu’elles occupent fut historiquement stratégique notamment lors de l'affrontement franco-espagnol de 1674, puis lorsque Vauban s'y intéressa pour améliorer la défense de la citadelle. Mais ce n'est qu'au début des années 1790 que les deux ouvrages voient le jour, avant d'être reconstruits durant la restauration car jugés bien trop vétustes. Ils furent utilisés lors de la Seconde guerre mondiale notamment par les alliés venus libérer la ville, avant de sombrer peu à peu dans l'abandon à l'instar de nombreux édifices de ce type.
N _ LA CITADELLE VAUBAN
Construite il y a plus de trois siècles par Vauban, la citadelle de Besançon est considérée comme l’une des plus belles citadelles de france. Située sur le mont Saint-Etienne, elle surplombe de plus de 100 mètres la vieille ville enserrée dans un méandre du Doubs, et s’étend sur 11 hectares. Ses remparts longs de près de 600 mètres, larges de 5 à 6 mètres et hauts de 15 à 20 mètres, épousent un escarpement rocheux et offrent des panoramas uniques sur la ville et le cadre naturel d’exception qui l’entoure. Impressionnante et majestueuse, la citadelle est aujourd’hui un haut lieu de culture et de tourisme. Elle est inscrite depuis juillet 2008 avec les fortifications de Vauban du centre ville et du quartier Battant sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.
Sources : site internet http://www.traildesforts.com